Stockholm, la poésie s’invite dans la capitale

Stockholm, la poésie s’invite dans la capitale

Près de cinq mois et trois saisons à éplucher jusqu’aux banlieues de la métropole pour y dénicher des chambres abordables et de nouveaux murs à peindre. Mon expérience stockholmoise allait être à mille lieues de ce que j’avais vécu l’année précédente à Malmö, en m’installant dans une ville suédoise pour la toute première fois.

Bien que je prévoyais initialement de passer l’hiver en ville, je débarquai à Stockholm alors que le soleil frôlait l’horizon à plus de neuf heures du soir et qu’on trouvait encore des robes d’été dans mes bagages. Pas d’artiste russe amateur de vodka cette fois pour commencer mon séjour mais une chambre dans une no go zone avec huit colocataires, tous étudiants à l’exception d’un algérien

Guérir pour savourer l’été

Guérir pour savourer l’été

Un mois de souffrance avait passé. J’avais tenu bon, me raccrochant à la promesse d’un été qui tardait à venir ; fin mai, la température avoisinait toujours les douze degrés et des pluies torrentielles s’abattaient quotidiennement sur les campagnes.

Une chaleur et un soleil de plomb s’était finalement installé le jour de mon départ, le 1er juin 2020. Je repris le train depuis Stockaryd, laissant mes béquilles à la gare. Bien qu’étant tributaire des endroits m’offrant des murs à peindre, je me dirigeais toujours stratégiquement vers le nord. J’avais dans l’idée d’atteindre Stockholm avant que les campagnes ne disparaissent sous un impénétrable manteau blanc, pour y subir l’hiver dans la chaleur des centres commerciaux. Mais je ne savais jamais vraiment

Après six mois d’hiver

Après six mois d’hiver

Fin avril 2021. De longs mois de températures négatives avaient passés, me laissant avec une envie familière de fuir cette nouvelle prison de grisaille qu’était devenu Malmö.

J’avais ainsi compris que mon aversion pour la sédentarité n’était pas liée à ma ville natale ; dès que je tissais des liens et construisais un semblant de vie quelque part, je finissais par éprouver l’envie de tout faire foirer puis disparaître. De plus, un mois avant mon départ, un nouveau problème de motricité m’était tombé dessus : mes avant-pieds s’étaient mis à me brûler à chaque pas, au point que je dus me déplacer avec des béquilles. Des douleurs qui avaient fini par prendre le contrôle sur ma vie, moi qui avait

Pause citadine artistique

Pause citadine artistique

Après huit mois de vie nomade dans les campagnes, j’avais décidé de poser mes valises en ville pour quelques mois.

Autrefois Malmö n’était pour moi que l’arrivée du ferry, une gare cash free et un grand pont permettant de quitter le pays par les terres. J’étais déjà passée trois fois par là : d’abord pour me rendre sur le chemin de St-Olav, ensuite pour gagner l’Allemagne après mon arrivée à Trondheim puis pour revenir au nord de la Suède passer l’automne dans une cabane. Mi-novembre 2020 je repris à nouveau le train vers le sud pour me rendre dans cette ville quasi inconnue, avec l’intention cette fois d’y rester.

Vivre de son art en ville

Alors que mes leçons en

L’automne dans une cabane scandinave

L’automne dans une cabane scandinave

Après un mois de bénévolat en Allemagne, l’annonce de nouveaux confinements et ma phobie des masques me firent repartir vers la Suède.

14 octobre 2020. Qui l’aurait cru, me voir revenir vers le nord en plein automne avec un bagage en plus ! Moi qui avait quitté le pays en mode hobo avec tente et matelas sur le dos, je me fondais désormais dans la masse des voyageurs bien peignés possédant leur titre de transport. Après m’être découvert une véritable phobie des masques j’avais décidé de revenir en Suède, seul pays n’imposant pas d’en porter un. Pourtant, je continuais parfois à me demander si quelqu’un allait m’interpeller en voyant mon visage découvert.

Retour au nord pour intégrer une résidence artistique